mardi 12 juillet 2016

LA CHASSE AUX SORCIERES





De tous temps des femmes ont été spoliées, bafouées, tabassées, tuées par des hommes n’ayant pas le courage d’affronter ouvertement ce qu’ils ne comprenaient pas…. C’est alors qu’a commencé « La chasse aux sorcières » ! 
Et les chasses aux sorcières furent essentiellement tournées vers les femmes, en Europe avec des hauts et des bas jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, principalement entre 1580 et 1630, faisant au total à travers les siècles un nombre considérable de victimes. Le nombre de procès à 100 000 femmes environ,  le nombre d'exécutions est porté à 50 000 femmes. 

Cette pratique a lieu dans certains pays d'Afrique et du Moyen-Orient appliquant la Sharia qui interdit la sorcellerie, la magie noire, ou la prédiction de l'avenir, pratiques considérées comme polythéistes.
L’Inquisition est organisée au début du 18 ème siècle par le Pape Grégoire IV pour lutter contre les hérétiques. Le Pape, à la demande de son inquisiteur exerçant en Allemagne Conrad de Melbourg , édicte en 1233 la première histoire contre la sorcellerie, la Vox In Rama en y décrivant le sabbat comme le culte du diable ! Pourtant, la contestation relève surtout d’un désir de liberté. En réaction aux fièvres millénaristes fleurissent des sectes dans le mouvement du libre esprit, comme les bégards et les lollards qui réclament une plus grande liberté des corps et des consciences.On trouve dans ces sectes un grand nombre de femmes.Elles expriment leur désaccord avec l’Église, en réclamant une libéralisation du statut de la femme !
Les béguines, surtout présentes en Europe du Nord, cristallisent ce courant de subversion des mœurs. Elles vivent au sein de communautés autonomes, mais ne sont pas ordonnées.Elles sont autonomes en vivant d’aumônes, mais aussi de leurs salaires pour leurs soins médicaux ou leurs travaux textiles. Et surtout, elles prônent une plus grande liberté sexuelle et récusent l’autorité des hommes, elles ne veulent plus être soumises à la gente masculine !.
Une béguine Marguerite Porete, pousse la provocation jusqu’à publier un traité de théologie intitulé « Le Miroir aux âmes simples anéanties « ! Elle est poursuivie par l’Inquisition, elle est condamnée pour hérésie et est brûlée vive en 1310
Les accusés connaissent généralement bien le scénario du sabbat diabolique, popularisé par les livrets de colportages et des contes, les soirs de veillées et beaucoup vont au-devant des demandes des juges, soit par peur ou pour assouvir des haines personnelles.
Les victimes des procès en sorcellerie sont à 80 % des femmes et appartiennent en majorité aux classes populaires.Les condamnations pouvaient parfois être étendues à leurs enfants, surtout s’il s’agissait de filles. Les juifs, les homosexuels, les marginaux et tous les pauvres hères font aussi partie des victimes. Même des animaux ont même été brûlés pour sorcellerie. Même les prêtres, curés et autres chanoines eux-mêmes n'étaient pas à l'abri,
En France, la persécution s’arrête pratiquement après 1680. Le Parlement de Paris finit par nier toute réalité aux pactes sataniques et aux maléfices, ce qui ôte leur fondement aux poursuites. Seuls sont réprimés les empoisonnements et crimes sexuels pratiqués par certains groupes que nous dirions satanistes. C’est le cas par exemple de Catherine Deshayes dite « La Voisin » et de ses adeptes qui tuaient des enfants au cours de leurs messes noires, surtout pour attirer les bonnes grâces royales.
Les grandes persécutions se terminent vers la fin du XVIIe siècle. Les dernières victimes sont brûlées ou décapitées, Anna Göldin à Glaris dans la Suisse protestante en 1782, et deux autres dans la Pologne catholique en 1793. A Bournel en France une femme accusée de sorcellerie fut brûlée par des paysans en 1826 et une autre "sorcière" jetée dans un four en 1856 à Carnalès dans le Gers .
Le premier à réhabiliter les sorcières fut Jules Michelet qui leur consacra un livre en 1852.Il voulut ce livre comme un hymne à la femme, bienfaisante et victime pour voir apparaître le thème sous un jour positif, faisant de la sorcière une femme révoltée alors qu'il s'agissait le plus souvent de femmes âgées, frêles et vivant en marge de la société.
Les représentantes des mouvements Féministes des années 1970 se sont emparées et ont revendiqué l'oppression par la sorcellerie comme symbole de leur combat.
On notera par exemple la revue Sorcières de Xavière Gauthier, qui étudiait "les pratiques subversives des femmes ».
Mais en guise de pratique, les femmes de tous temps ont toujours été malmenées par les hommes parce que ceux-ci ne comprennent pas les secrets que peuvent avoir la gente féminine… 
Ce sont les femmes qui sont porteuses de la vie et d’instinct elles connaissent les gestes et les paroles qui guérissent les maux…
Alors Messieurs, respectez les femmes, ce sont des êtres humains à part entières et elles sont tournées vers l’amour et comprenez que c’est l’amour qui sauvera notre humanité. KAKI



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